vendredi 23 août 2013

#14 - Mon quota d'hémoglobine journalier

Dans la rubrique Papier Recyclé



C'est ce que je me répète alors que je suis à deux doigts de boucler le premier jet de Green Cake. "J'veux du sang, J'veux du sang, J'veux du saaaaang !". C'est que j'ai vraiment pas l'habitude moi... Dans Green Cake  je n'ai personne qui meure, personne qui souffre en se tordant par terre, personne qui se fait abattre froidement par un très très méchant, personne qui manque de se noyer dans son sang, personne qui se fait battre à mort dans un coin de rue... personne. Du coup, je ne remplis pas mon quota d'hémoglobine journalier

Quand le quota d'hémoglobine n'est pas rempli, c'est un peu comme une carence en fer. On se sent morne, un peu patraque. On a plus le gout à grand chose sinon à manger un bon steak de bœuf ultra saignant de la taille d'un parpaing. Je ressens exactement la même chose. J'ai beau me prendre des bains, passer des après-midis entiers à cuisiner et à couper mes légumes en tout petits petits morceaux, ça passe pas. Points positifs, je me suis remise à la lecture (bizarrement, je lisais plus beaucoup ces derniers temps), j'ai ressorti mes J.C. Grangé comme un camé ressort sa seringue. Et puis, comme ça suffisais pas, j'ai passé commende des cinq derniers tomes de Game of Thrones. Et c'est seulement maintenant que ça commence à aller mieux. A raison d'un tome par jour, je remplis mon quota. Points négatifs, ma première version de la scène finale de Green Cake est un vrai bain de sang. Autant dire, pas du tout ce qui était prévu à l'origine. Bon... pas grave. Je sélectionne tout, je supprime, je recommence. Deuxième version, un peu mieux. J'ai seulement un gars qui reste coincé dans les fils barbelés en essayant d'infiltrer un centrale nucléaire, un autre qui tombe du haut du dôme et un dernier qui se fait abattre par la gendarmerie. Bon... ça ne va toujours pas. Troisième version, Ortie meure. Et ça, c'est pas possible parce-que Ortie, c'est la mascotte. Tray again. Quatrième version... tout fini bien, Jacky épouse Knüt et ensemble eurent beaucoup d'enfants. Ça donne limite la gerbe. Cinquième version... (je me tape la tête dessus en ce moment même). 

Mais j'ai toujours l'envie d'écrire du thriller, avec des vrais héros (et pas des héros en papier mâché à la made by Jacky), des forts qui se sacrifient pour sauver les faibles et protéger le bien. Au lieu de ça, je me force à terminer Green Cake, phrase par phrase. Tellement j'ai hâte d'en finir que je ne relis plus rien. J'écris. M'en fiche si ça souligne des phrases entières en rouge. M'en fiche de tout ! Je veux reprendre Le Crépuscule ou débuter Dans le sourire des vautours

Mais j'ai quand même une crainte qui tourne en rond dans ma tête en plus de tout ça : si ça se trouve, je me suis trop ramollie avec Green Cake. Si ça se trouve, je sais plus faire...

2 commentaires:

  1. Mais si, tu sais toujours faire! les carnivores restent des carnivores.
    C'est rigolo, j'ai déjà eu le même syndrome... vivement la fin du premier jet, alors!

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    1. Merci de ton passage Belette !
      Je me suis échauffée un peu avant de repartir tête baissée... Genre, les petites roulettes avant de se lancer. ^^ J'ai écris une scène glauque, sanguinolente et vraiment beurk sur un interrogatoire lors d'un prise d'otage. Et, oh boy... ce que sa fait du bien... ><

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